Akwaaba au Ghana !

Pour la première fois depuis la naissance de mon fils, cet été, j’ai ressorti mon bon vieux sac à dos pour un vrai voyage. Et pour être bien sûre d’être dépaysée, avec ma soeur et ses ami.e.s, nous avons choisi une destination totalement en dehors des circuits touristiques traditionnels : le Ghana.

C’est bien simple, lorsque j’ai voulu acheter un guide de ce pays à la Fnac, je n’en ai trouvé… aucun. Pas beaucoup plus de chance sur internet, mis à part quelques pages en anglais et un forum de voyageurs râleurs sur le site du guide du routard. Je vais donc, pour le bien commun de l’internet mondial (enfin, francophone) m’y coller afin que ceux qui souhaitent découvrir ce pays d’Afrique de l’Ouest aient deux trois billes avant le départ.

Tout d’abord quelques infos générales : le Ghana se trouve sur la côte Atlantique, entre la Côte d’Ivoire et le Togo, et en dessous du Burkina Faso. Contrairement à leurs voisins francophones, les Ghanéens parlent Anglais. Mais la langue « officielle » est le TWI. On y parle bien sûr des dizaines de dialectes différents, comme partout en Afrique.

Les deux mots que vous entendrez le plus au Ghana sont :

Akwaaba = Bienvenu ! Partout, tout le temps, les gens vous souhaitent la bienvenue et vous demandent comment vous allez. Les Ghanéens sont vraiment, vraiment très accueillants (contrairement à ce qui est dit sur le forum susmentionné).

Obroni  =  le blanc (oui c’est toi le blanc. Même si tu es métisse, tu es obroni). Pour la petite histoire, l’étymologie du mot Obroni n’est pas hyper sympa… Cela veut dire Homme Méchant (et franchement, vue l’histoire du pays, ce n’est pas volé). Mais ce n’est pas du tout le sens du mot aujourd’hui. Il ne faut donc pas s’offenser que les enfants te courent après en criant « Obroni ! Obroni ! »

Nous y sommes parti.e.s en pleine saison des pluies, la deuxième quinzaine de juillet. La première partie de notre voyage, dans les montagnes, a été très nuageuse et nous avons connu quelques épisodes de bonne grosse pluie tropicales. Près de l’Océan, le ciel était parfois un peu plus dégagé (surtout vers Accra) mais globalement nous n’avons pas eu l’occasion de prendre de gros coups de soleil… Il faisait environ 25 degrés, avec un taux d’humidité énorme, et c’était super car nous n’avons jamais souffert de la chaleur (contrairement aux Parisiens qui se sont pris une grosse canicule dans la tronche).

Quant à la nourriture… bon soyons honnête, si vous êtes adeptes de tourisme gastronomique, passez votre chemin. Au Ghana les spécialités sont le Fufu et le Banku. Ce sont des boules d’ignam et de manioc réduits en une espèce de purée un peu élastique (genre aligot, mais sans goût), et servies avec une sauce et du poulet ou du poisson. On mange aussi beaucoup de riz frits, et mon plat préféré, le Red Red : un ragout d’haricots rouges assez relevé et servi avec des bananes plantains frites. Après 15 jours de ce régime, vous aurez sans doute envie d’un burger ou d’une bonne salade niçoise…

En revanche, nous nous sommes littéralement gavé.e.s de cacahuètes fraîches achetées sur le bord de la route. En fait, tu n’as jamais gouté de cacahuète tant que tu n’as pas mangé de cacahuètes fraîches. Nous avons aussi régulièrement acheté des plantain chips et des bonnes grosses mangues aux marchandes de bord de route.

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Nous sommes donc parti.e.s deux semaines, et voilà notre itinéraire. Nous n’avons pas eu le temps d’aller au nord du pays, où il y a pourtant un parc incroyable, dit-on : le Parc National de Mole. Mais à cause de la pluie, les routes n’étaient pas toujours super praticables, et nous n’avons pas eu envie de passer deux jours sur une piste de boue. Il faudra y retourner pour voir les éléphants de Mole !

JOUR 1

Arrivé.e.s à Accra, nous avons décidé de partir immédiatement vers le nord du pays, près de la frontière togolaise. Direction les montagnes ! Nous avons roulé une bonne partie de la journée, sur des routes globalement bonnes, mais avec quelques passages difficiles : il a tellement plu que la chaussée s’est un moment transformée en rivière !

Cette première journée de voyage, nous l’avons passée à dévorer des yeux le paysage. Je n’avais pas imaginé que le pays serait aussi vert ! Quelle luxuriance, partout… C’était magnifique. En fin de journée, juste avant la tombée de la nuit (18h), nous sommes finalement arrivé.e.s au Mountain Paradise, une chouette hôtel perché sur la montagne, in the middle of Nowhere. Et la vue était à couper le souffle.

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Mountain Paradise

Chambre double : 95 GHC. Le confort des chambres est spartiates (pas d’eau chaude, comme à peu près partout ailleurs) mais c’est propre. La cuisine est bonne, et la vue vaut vraiment le détour. Le patron est très sympa et vous organisera tout ce que vous souhaitez. Demandez Adam, le jeune homme à tout faire, et embrassez-le pour moi. (Hummm, Adam…)

JOUR 2

Nous nous levons très tôt, et entamons la journée par une super séance yoga face à la montagne. Nous avons la meilleure prof de l’univers avec nous, et nous allons en profiter au maximum tout au long du séjour.

Après 1h30 de salutations au soleil et autres chien tête en bas, nous décidons d’aller marcher dans les montagnes environnantes. Nous voilà donc parti.e.s pour deux bonnes heures de grimpettes au milieu des plantations de magnioc, de cacao (savez-vous que l’on peut en manger la pulpe ? c’est très bon ça ressemble à la mangue) d’avocats, et de bananes. Adam, notre jeune et magnifique guide (oui, je suis tombée amoureuse) nous fait la surprise de nous emmener au pied d’une cascade, dans laquelle nous plongeons avec délice. Les vacances commencent bien…

L’après midi, nous allons visiter un sanctuaire de singes. Pas sûr que les défenseurs des animaux verraient d’un très bon oeil les kilos de bananes que les guides refourguent aux primates pour les faire monter sur les épaules des touristes, mais malgré cela, nous ne boudons pas notre plaisir : ces petites bêtes sont vraiment adorables.

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Alice yogi style

JOUR 3

Après une seconde nuit au Mountain Paradise, nous reprenons la route pour monter encore plus au nord, en direction de Wli, pour aller voir les célèbres waterfalls. Nous nous baignons dans la plus petite des deux (90 mètres de haut, tout de même) et l’expérience est incroyable. Quel souffle au pied des chutes !

La seconde cascade, haute de 300 mètres, est hors de notre portée. Nous sommes arrivé.e.s trop tard pour la marche de 6h qui permet de rejoindre le haut des chutes. Nous nous contentons donc de l’admirer de loin.

Pour la nuit, nous posons nos bagages au Waterfall Lodge, un établissement tenu par un couple d’Allemands, avec une magnifique vue sur les chutes.

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Waterfall Lodge in Wli

Chambre double : 95 GHC. L’endroit est super, et les petites cabanes d’une propreté sidérante pour un hôtel ghanéen (ai-je mentionné qu’il était tenu par des Allemands?). Super adresse. Et en plus, on y mange bien (sans doute le meilleur dîner de notre voyage). 

JOUR 4

Ce jour-là, nous devions rejoindre la région Ashanti, à l’ouest du pays. Trèèèèèès loin des chutes de Wli. Nous espérions pour cela traverser le lac Volta afin de couper la route. Mais nous n’avons jamais réussi à connaître les horaires exacts de passage des bateaux, et notre chauffeur, Emmanuel – qui avait son petit caractère – était tout à fait opposé à ce que nous tentions la traversée. Nous nous arrêtons donc pour faire un tour de pirogue sur le lac, puis nous reprenons la route. La looooongue route, jusqu’au lac Bosumtwi, près de Kumasi.

Petites précisions sur le lac Volta :

  • Il s’agit du plus grand lac artificiel d’Afrique de l’Ouest.
  • Il a une surface de 3500 km².
  • Il est le fruit de la construction du barrage d’Akosombo au Ghana en 1965.
  • Près de 80 000 Ghanéens ont du être déplacés avant sa mise en fonction (soit 1% de la population totale du pays).
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Lac Volta, le plus grand lac artificiel d’Afrique de l’Ouest

Nous arrivons à la tombée de la nuit au Green Ranch, un tout petit lodge tenu par une Française passionnée d’équitation, Elodie.

Green Ranch

Chambre double : 130 GHC. Les chambres sont cleans, et il y a également un petit dortoir pour 4 avec des lits superposés. Tout est un peu bancal, un peu de « guingois » mais la vue sur le lac est imprenable, et Elodie est une hôte adorable. Le gros avantage de ce lieu, c’est bien entendu les chevaux (et l’ânesse Rainbow!!) d’Elodie. Elle propose des balades équestres autour du lac. Si vous n’aimez pas les chevaux, passez votre chemin : vous serez incommodés par l’odeur des écuries situées juste sous les chambres.

JOUR 5

Nous sommes samedi, et nous ne voulons pour rien au monde rater le marché de Kumasi, le plus grand du pays. Nous n’avons qu’une idée en tête : rapporter le plus de tissu wax possible. Nous allons donc déambuler dans les dédales labyrinthiques de cet immense marché, à la recherche du bon motif, du bon colori. Nous sommes revenues avec des mètres et des mètres de tissus.

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Vendeuse de wax au marché de Kumasi

 

JOUR 6

Après une seconde nuit au Green Ranch, nous sommes prêt.e.s pour un tour du lac Bosumtwi à cheval. Elodie, notre hôte, est très pédagogue, et je crois bien que pour la première fois de ma vie, j’apprécie réellement une balade à cheval, moi qui suis une si piètre cavalière.

Le lac Bosumtwi est le seul lac naturel du Ghana. Il  s’est créé dans un cratère formé par l’impact d’une météorite. D’un diamètre de 10,5 km et possédant une surface de 49 km² remplie d’eau, l’âge de ce lac est estimé à plus d’1 million d’années. Reconnu comme « réserve biosphère » par l’UNESCO, il est fortement utilisé pour la pêche par les locaux.

Le reste de la journée, nous le passons à chiller au bord du lac dans un autre petit lodge fort sympathique : le Cocoa Village. Baignade, Paddle, lecture, farniente : c’est la première fois que nous nous « posons » depuis le début du voyage. Ça fait du bien aussi !

 

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Farniente au Cocoa Village

Cocoa Village Guesthouse

Bungalow pour 4 personnes : 40 euros. C’est une de mes adresses préférées au Ghana. Les chambres sont propres et agréables, l’accueil adorable, la petite plage est une invitation à la détente. 

JOUR 7

 

C’est à regret que nous nous arrachons aux hamacs du Cocoa Village. Cette fois, destination la côte. Nous nous rendons à Axim, à l’ouest du pays, non loin de la frontière ivoirienne. La route est longue, mais très bonne, et nous profitons à nouveau du paysage. Le soir, nous arrivons dans un hôtel magnifique, accroché à flanc de colline face à l’océan. Il est bon de retrouver l’air du large.

Nous avons une chambre immense et climatisée (une première !) avec une vue imprenable sur les rouleaux qui déferlent sur la plage, à nos pieds. Encore une fois, nous nous étonnons d’être les seuls touristes dans cet hôtel pourtant fantastique, qui partout ailleurs dans le monde serait probablement bondé à cette époque de l’année.

Axim Beach hotel

Turtle beach Villa : bungalow de deux chambres double avec terrasse, 180 USD. Tout est propre, le service est excellent, le personnel adorable. Il y a une piscine d’eau de mer (un peu verte, du coup, mais étant donné la taille des vagues, c’est un bon replis pour quelques brasses). A partir du mois d’août, on peut y observer des tortues de mer et des baleines. Encore une super adresse !

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Accro Yoga au Axim Beach Hotel

JOUR 8

Nous débutons notre journée par une superbe séance de yoga face à l’Atlantique. C’est tellement chouette de voyager avec une prof de yoga !

Le reste de la journée, comme le temps n’est pas assez clément pour profiter de la plage, nous allons faire un tour à Axim, le petit port de pêcheurs voisin. Sans doute la plus typiquement africaine de nos escales…

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Le port de pêche d’Axim

 

 

JOUR 9

Pétage de plomb du voyage… On nous a parlé d’un Resort de toute beauté à Axim, et poussé.e.s par la curiosité, nous avons été voir. Sur une presqu’ile privée, un bungalow de deux chambres, deux salles de bain (dont une avec baignoire face à la mer), une terrasse, un jardin et… une piscine privée. Encore une fois, ce lieu magique – qui ferait rougir de jalousie n’importe quel resort de Tulum au Mexique, est désespérément vide. Le staff, voyant que nous hésitons, nous offre notre nuit de rêve à – 50%. On n’a pas hésité longtemps. A 90 euros la demi pension par personne, on s’est offert la honeymoon suite. Autant vous dire qu’on n’a RIEN fait de la journée. RIEN. Room service pour le déj, le diner, et le petit dej le lendemain. Je rêve déjà d’y retourner…

Lou Moon Lodge

Island Cape Villa avec piscine privée : 490 euros la nuit. Mais je vous jure, ça les vaut. Tellement. C’est sans doute le plus bel hôtel de ma vie. 1000 étoiles.

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Lou Moon Lodge. Luxe calme et volupté

 

 

JOUR 10

J’ai bien cru qu’on n’allait plus jamais partir. Mais nos banquiers auraient fait la gueule. Il a bien fallu laisser notre Island Cape Villa et remonter en voiture. Nouvelle étape : Elmina, et la visite de son « château ».

A ce stade, un peu d’histoire s’impose.

  • Le patrimoine ghanéen en matière de forts coloniaux, bâtis entre 1482 et 1756 par différentes puissances européennes, principalement Portugais et Anglais, est immense.
  • Ce sont quelques 60 bâtiments qui servaient de comptoirs ou de colonies sur la Côte d’Or, inscrits à l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.
  • Outre la présence politique et militaire des Européens des siècles avant le départ de la colonisation en Afrique, une bonne partie de ces forts détient la mémoire douloureuse de la déportation des esclaves africains vers l’Amérique, qui était alors un des commerces principaux de ces comptoirs européens.

Visiter les cellules des femmes, notamment, et passer la porte qui s’ouvre vers la mer, là d’où partait les bateaux chargés d’esclaves, est une expérience douloureuse.

Il est intéressant de souligner un fait historique qui est largement passé sous silence lors de la visite du fort d’Elmina : les deux ethnies voisines de cette partie du Ghana, les Fanti (sur la côte) et les Ashantis (plus au nord, vers Kumasi), ont activement participé à la traite des noirs, en vendant aux colons leurs prisonniers de guerre. Il ne s’agit pas ici de minimiser le rôle – infect, inhumain, innommable – des Européens dans l’histoire de l’esclavagisme, mais simplement de remarquer que le travail de mémoire n’a pas encore été fait correctement. L’esclavage des Africains par les Africains reste un tabou.

 

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Dans ce cachot du fort d’Elmina, on enfermait les prisonniers rebelles, sans eau ni nourriture, jusqu’à ce qu’ils périssent.

 

Cette nuit-là, et la suivante, nous avons dormi dans un des nombreux hôtel de cette partie de la côte ghanéenne. Rien de remarquable, franchement.

JOUR 11

S’il est UNE activité touristique au Ghana, c’est celle-ci : la visite de la canopée du Kakum National Parc. A une heure au nord de Cape Coast, au bout d’une piste, se trouve la plus grande concentration de cars de touristes du pays. (Bon ok, deux cars. Et en fait ce sont des scolaires, pas des touristes. Mais quand même : que de monde !).

Malgré l’affluence, il ne faut pas manquer la visite de la forêt sur des ponts de singe suspendus 30 ou 40 mètres au dessus du sol. A noter : les boutiques de souvenirs de Kakum sont sans doute le meilleur endroit pour faire votre petit shopping de souvenirs et de cadeaux.

 

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Un bel arbre dans la Canopée, Kakum National Park

L’après midi, nous sommes allé.e.s visiter le Château de Cape Coast, le plus grand du pays. Là encore, grosse claque. Sans avoir jamais mis les pieds dans un camp de concentration, j’imagine que l’émotion est similaire.

En revanche, il vaut mieux s’être renseigné avant et ne pas trop compter sur les explications des guides… Entre les chiffres totalement extravagants (selon notre guide, 200 millions d’Africains auraient été déportés outre-Atlantique. En réalité, la traite des noirs a concerné 42 millions de personnes; On repassera pour l’exactitude historique) et les mises en scène douteuses (est-il nécessaire d’enfermer par surprise un groupe entier de touristes – y compris des enfants – dans une cellule sans air ni lumière pour leur faire « expérimenter » les conditions de vie des anciens esclaves ? Bof), la visite guidée n’est pas indispensable…

Quelques infos (fact checkées) sur le fort de Cape Coast :

  • La construction du fort a débuté en 1653, avec les Suédois (il s’appelait alors Carolusborg). Le château s’est ensuite agrandi au gré des propriétaires des lieux, jusqu’en 1665, date à laquelle les Anglais le transforment définitivement en château.
  • L’édifice, dont les dimensions et la solidité sont très impressionnantes, a servi de siège au gouvernement britannique jusqu’en 1877.
  • Les esclaves y étaient enfermés dans des conditions épouvantables. Le gouverneur, lui, disposait d’appartements somptueux avec vue sur la mer. Un décalage presque effrayant entre les conditions d’hommes vivant à une même époque.
  • Une plaque commémore la visite du couple présidentiel Obama sur ce lieu de pèlerinage mémoriel des descendants d’esclaves américains.

 

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JOUR 12

Retour à Accra. Nous y avons passé deux jours, principalement à faire du shopping et à chiller. Mention spécial au resto de l’Alliance Française, hyper sympa. Bonne cuisine, et après deux semaines de Fufu, le burger et le verre de rouge étaient les bienvenus !

POUR FINIR, DEUX BOUQUINS A EMPORTER AU GHANA :

LaSolutionEsquimauAW

Notre quelque part

Nii Ayikwei Parkes

C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l’écoute de Yao Poku et de ses légendes étrangement éclairantes…

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No Home

Yaa Gyasi

Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.

 

Voilà, je n’ai plus qu’à vous souhaiter d’excellentes vacances. Et n’hésitez pas à laisser vos propres bons plans ghanéens en commentaire !

 

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